Revue de l'Araire - N° 206 septembre 2021

N° 206 présentation par Claude Longre

Qu’y a-t-il de commun, se demandera-t-on, peut-être, en parcourant le sommaire, entre les différents articles du présent numéro ? Certes, L’Araire peut ouvrir, et c’est souvent le cas, des éventails variés et distrayants. D’autres fois, nos numéros dessinent des itinéraires plus ou moins capricieux aux quatre points cardinaux de notre petite région, ou au fil des siècles, de la préhistoire à l’Antiquité et, cheminant par étapes, jusqu’au temps présent (il va sans dire que ces dispositions sont souvent le fruit du hasard plutôt que d’un plan préconçu !). Ici, le cas est différent. On pourrait dire que les sujets traités reposent sur les révolutions (évolutions, ou mutations) – mais ne refermez pas ce numéro après avoir lu ces mots un peu austères et prétentieux ! Parcourez plutôt les lignes qui suivent, et tournez les pages : vous y trouverez votre récompense.

Tout commence après l’effondrement de l’Empire carolingien, qui correspond à la fin du haut Moyen Âge. L’autorité publique est prise en charge par des seigneurs locaux, et la féodalité se met en place au XIe siècle. Donc une première rupture, dont sont témoins ces petites collines presque insignifiantes que sont les mottes castrales, éléments de constructions qui annoncent les châteaux forts, et que l’on rencontre presque au détour des chemins, par exemple dans nos Monts.

Une seconde rupture, à un millier d’années de la première, cette fois-ci technique et économique, d’une importance considérable : le passage du feu (éclairage, puis gaz ou pétrole) à l’électricité, auquel nous assistons dans la commune bien connue de Craponne, avec l’installation et le devenir de son usine électrique, et, document rare, les vues photographiques de l’intérieur et de l’extérieur.

Autre domaine, qui se rapporte à la production agricole et à l’alimentation : le lait, vu à travers de courts récits personnels, avec en arrière-plan la préoccupation de l’hygiénisme propre à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, puis la dure époque des restrictions et de la disette enfantine, pour passer à l’ère du productivisme laitier, conséquence de la crise alimentaire précédente, avec des aperçus d’une tradition qui persiste toujours, en dépit de la sélection bovine régnante.

Dernier aspect, et non des moindres, appelé par l’auteur « urbaniser les villages ». C’est là le phénomène mondial du développement des villes : mais ici, il s’agit du développement d’un petit village du Lyonnais, qui a su, à travers les décennies, en unissant de manière raisonnée toutes les dimensions de ce changement, garder à l’agglomération son caractère traditionnel en y intégrant les petits lotissements, les couleurs des maisons, l’architecture, à tel point qu’on ne peut parfois guère distinguer le bâti ancien des constructions récentes.

Par bonheur et pour votre plaisir, au sein de ces développements riches mais parfois savants, il s’est glissé une petite note de musique (sans doute baroque, car nous sommes sous le règne de Louis XV) très émouvante, que nous vous laissons la joie de découvrir.

Résumés des articles de la revue


Acheter la revue 

Envoi à réception de votre règlement à L'ARAIRE.

  • Si vous souhaitez régler par chèque, voici l'adresse pour envoyer le règlement: ARAIRE - Passage de l'Araire - 69510 MESSIMY
  • Payer directement en ligne avec votre carte de crédit sur notre plateforme sécurisée HelloAsso en cliquant sur le bouton ci-dessous.