N° 207 présentation par Claude Longre
Cet ultime numéro de l’année 2021 vous promènera au fil de l’eau, de l’eau souterraine, de l’eau transportant des bateaux chargés de trésors et des eaux rapides d’un discret ruisseau, avant de vous révéler les étrennes de la revue que sont trois noëls anciens et la réédition de deux beaux articles rédigés il y a quelques années par un ami qui vient de nous quitter.
Explicitons. Tout d’abord, ce que les Romains rêvaient, le SMHAR (Syndicat Mixte d’Hydraulique Agricole du Rhône) l’a fait. Un vallon séparant Loire et Rhône fut contourné par l’aqueduc du Pilat pour éviter la construction d’un siphon supplémentaire, ce qu’a réalisé avec ses moyens modernes la conduite destinée à l’irrigation des cultures arbustives des pentes, coupant par deux fois de son siphon métallique le canal antique. Belle rencontre à travers les millénaires, émouvantes découvertes !
Ensuite, les boiseries sculptées de l’abbatiale de Cluny, promise à la démolition, gagnèrent la cathédrale de Lyon au prix d’un épuisant transport au fil des eaux de la Saône, pour en fin de compte trouver en partie leur place dans l’église de Soucieu. Mais cet article évoque d’autres mystères, que la lecture vous fera toucher du doigt, sans vraiment les éclaircir. Et notre numéro de printemps achèvera la description de ces sculptures dans le détail.
Enfin, dans un joli vallon, un ruisseau d’à peine cinq kilomètres et remarquable par sa forte déclivité a fait tourner sept moulins, dont on peut retrouver la trace. En outre (mais ce n’est pas l’objet de l’article), sachons que l’aqueduc de la Brévenne fut alimenté par le captage de ce ruisseau à sa source.
La récompense de nos lecteurs sera d’un côté trois noëls patois (avec traduction, bien sûr), dont l’un est pourvu de sa partition musicale, afin de vous permettre de le chanter en famille, et de l’autre, comme nous l’avons dit, un rappel de ce que fut notre ami le docteur Voinot et deux beaux articles qu’il avait confiés à l’Araire il y a une douzaine d’années.
Votre revue vous parviendra à temps, nous y comptons, pour que vous puissiez la glisser dans vos sabots familiaux devant la cheminée, entre une orange et une poignée de papillotes.
Bonne fin d’année et bon début de la suivante, surtout avec la santé, selon la formule consacrée !
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