Ce numéro est le premier numéro spécial consacré aux aqueducs romains de Lyon.
Résumés des articles de la revue
Les aqueducs de Lugdunum
Par J. BURDY
Après une description de la géographie et de l’hydrographie de Lugdunum et de son arrière-plan (vallées et massifs montagneux), l’article décrit les caractéristiques principales des quatre aqueducs : construction, profil et coupe du canal, arches, regards et siphons.
D'abord l'eau du ciel
Par J. BURDY
Avant la réalisation des aqueducs, étant donné l’insuffisance des sources et des puits à Lugdunum, c’est « l’eau de pluie qui a été la ressource essentielle ». De nombreuses citernes ont été repérées. Une carte montre leurs emplacements.
Carte des aqueducs
Par J. BURDY
Intercalé entre les p 16 et 17, un encart en papier glacé porte une belle carte des quatre aqueducs réalisée par l’Araire. Le dessin des cours d’eau et l’esquisse des reliefs permettent d’appréhender les tracés avec leurs sinuosités et la résolution des problèmes grâce aux tunnels, aux chutes et aux siphons. La carte correspondante en grand format est visible à la Maison d’Expositions de l’Araire à Yzeron.
Tranchées et tunnels, ponts, murs et arches, chutes
Par J. BURDY
Etant donné la richesse de chacune de ces rubriques concernant les aqueducs de Lugdunum, chacune d’elles fait l’objet d’un texte séparé à l’intérieur de ce N° 66, auquel vous pouvez vous reporter.
Tranchées
Par J. BURDY
« C’est le lot commun d’un aqueduc d’être enfoui dans une tranchée. » La largeur et la profondeur dépendent de l’importance de l’ouvrage. L’article indique les lieux où ces tranchées sont visibles.
Les tunnels
Par J. BURDY
« Le tunnel est un ouvrage qui reste l’exception [...], étant donné les grandes difficultés que présente sa réalisation. » Il y en a deux sur l’aqueduc de la Brévenne, et on en connaît huit sur celui du Gier. L’article les localise et en donne la description. Il cite « la Cave du Curé », à Chagnon, dont la visite « laisse une impression inoubliable ». Tous ces ouvrages sont rectilignes.
Les ponts-canal
Par J. BURDY
« Certains ponts ont complètement disparu, d’autres n’ont laissé que des traces infimes. » En étudiant les aqueducs et la toponymie, on est assuré de l’existence de trois ponts sur l’aqueduc du Mont-d’Or et de vingt-cinq ponts sur celui du Gier, qui en garde de nombreux vestiges. Là où la vallée était trop importante, on a recouru aux siphons.
Murs et arches
Par J. BURDY
Ils existaient en 2 ou 3 endroits de l’aqueduc de la Brévenne, mais ils ont disparu. Ainsi, entre Lentilly et la Tour-de-Salvagny, un impressionnant ouvrage s’étendait sur 1500 m avec des dizaines d’arches de 15 m de hauteur. Un tableau donne les emplacements et les détails de ces ouvrages sur l’aqueduc du Gier. Le mur de Grand Champ à Soucieu et la perspective du Plat de l’Air à Chaponost sont des monuments exceptionnels.
Les chutes
Par J. BURDY
Si la vitesse de l’eau dépasse 1m/s, le canal se dégrade. Ce problème se pose sur l’aqueduc de l’Yzeron et de la Brévenne. Il est réglé sur le premier par un escalier hydraulique ; et sur le second par cinq grandes chutes. Un schéma montre ces dispositifes en plan et en coupe.
Sous la terre et dans les airs
Par J. BURDY
Des tableaux d’ensemble indiquent l’état de nos connaissances sur les aqueducs : longueur, tranchées, ponts-canal, etc. On voit aussi les caractères différents de chaque aqueduc.
Les siphons
Par J. BURDY
Le col de Trion était déjà un obstacle à franchir à l’arrivée des aqueducs : on voit encore le réservoir de départ de celui du Gier. Mais c’est surtout la « grande vallée », parallèle à l’axe Rhône-Saône, qui ne pouvait être franchie que par des siphons. L’article décrit l’ensemble du système - réservoirs de chasse et de fuite, pont-siphon, tuyaux de plomb -, et son application à chacun des aqueducs, avec schémas, données précises et description des vestiges.
Les captages
Par J. BURDY
Il n’y avait sans doute que des captages uniques, en tête des ouvrages. Il en est resté peu de traces, et l’étude se fonde surtout sur les écrits anciens. Un captage intéressant, décrit en détail, avec un schéma en perspective, existe encore à Saint-Romain-au-Mont-d’Or.
Captage de la Suze par barrage pour un aqueduc romain de Vienne
Par A. PELLETIER
Ce barrage est un exemple bien conservé de ce que pouvait être un captage pour un aqueduc romain.
Les matériaux
Par A. HERNOUD
Les matériaux utilisés pour construire les aqueducs étaient pris sur place. Le « secret » du mortier romain réside dans la qualité des produits et dans le soin apporté à la préparation. L’article décrit les divers matériaux : chaux aérienne, brique, enduit de tuileau, pierres, et plomb, dont on n’a pas retrouvé de vestiges.
Le nivellement
Par H. BOUGNOL
Afin que l’eau de l’aqueduc s’écoule avec une vitesse constante, on utilisait un système de visée comportant un « chorobate », règle de 6 m de long décrite par Vitruve, et une mire. Il existe apparemment des erreurs de nivellement, dont témoignent l’existence de deux tranchées jumelées sur l’aqueduc du Gier et la superposition de deux radiers sur celui de l’Yzeron.
Une fontaine publique dans le clos du Verbe Incarné à Lyon
Par B. MANDY
Une grande fontaine en choin du Jura, mise au jour dans les fouilles de Fourvière, est décrite en détail. Elle recouvre les vestiges d’une première fontaine tout aussi monumentale. Elle date du Ier siècle, et son emplacement montre qu’elle était alimentée par l’aqueduc du Gier.
La chronologie des aqueducs lyonnais
Par D. LAVRUT
Si le réseau lyonnais est un des mieux connus du monde romain, il n’y a aucune certitude sur les dates de construction. L’article passe en revue les hypothèses. Seul l’aqueduc du Gier paraît avec certitude dater du règne de Claude.
La pierre de Chagnon
Par D. LAVRUT
Découverte en 1887, cette grande pierre rectangulaire porte un texte dont voici la traduction : « Par ordre de l’Empereur César Trajan Hadrien Auguste, personne n’a le droit de labourer, de semer ou de planter dans cet espace de champ qui est destiné à la protection de l’aqueduc. » Mais elle rappelle seulement la législation et n’est pas un indice pour la date de construction de l’aqueduc. C’est la seule borne de protection qui nous soit parvenue.
Les aqueducs faillirent-ils s’écrouler ?
Par E. CARTALLAS
L’aqueduc du Gier « semble avoir souffert d’une maladie de jeunesse il y a 1900 ans environ » dans les ponts-siphon du Garon et de Beaunant. Par souci d’esthétique, certaines piles ont été construites évidées, mais il fallut combler ces évidements. Les théories concernant les ruptures de voûte n’ont été élaborées qu’au XVIIIe siècle. Des schémas montrent les lignes d’action des forces dans la maçonnerie des piles d’aqueduc.
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