Sommaire du N° 102
Le tissage du velours dans l'Ouest lyonnais... L'Araire se devait de le sortir de l'oubli pour sauvegarder le souvenir de cette période d'intense activité artisanale dans nos campagnes.
Déjà depuis plusieurs années des entretiens ont été enregistrés avec d'anciens veloutiers ou descendants de veloutiers. Des métiers à tisser, des accessoires ont pu être récupérés et sauvés de la destruction.
Nous nous sommes rendus compte que cette activité, quoique d'une époque récente, avait laissé peu de traces. Le matériel encombrant et inutile, les bâtis des métiers en bois ont été brûlés. Peu de documents écrits ont subsisté, pratiquement pas de correspondance, quelques livres dits "d'ouvriers" ont été retrouvés, sorte de registres de comptabilité.
Qui étaient ces canuts de la campagne ? Etaient-ils nombreux ? Pour qui travaillaient-ils ? Autant de questions à résoudre...
Tout de suite nous avons pensé aux maisons de soieries lyonnaises, mais beaucoup ont disparu ou ont changé de raisons sociales...
Nous avons consulté, essentiellement, deux sources de documents : ceux de deux maisons de soieries encore en activité, les établissements Prelle et Tassinari-Chatel que nous remercions et la série "M" des Archives départementales, dont les dénombreuments de population des communes de 1836 à 1936.
Nous avons enquêté sur 14 communes des cantons de Mornant et Vaugneray, mais sans pour autant minimiser l'activité des autres cantons tel que celui de L'Arbresle.
Résumés des articles de la revue
La soie
Par H. BOUVIER
Un aperçu de l’histoire de la sériciculture de ses origines chinoises à nos jours dans le Lyonnais, avec ses aléas et son déclin récent. Mention est faite de l’Unité Nationale de Sériciculture à la Mulatière.
Enquête sur la culture du mûrier au XIXe siècle
Par A. HERNOUD
Une enquête de 1818 fait état de plantations de mûriers dans le sud du département, ainsi qu’à Savigny. La culture est encouragée, et des médailles récompensent les propriétaires en 1822. Un rencesement de 1924, sans doute incomplet, dénombre encore plus de 2500 mûriers.
La sériciculture dans l'Ouest lyonnais
Par A. HERNOUD
Diverses statistiques sur la sériciculture dans le sud du Rhône, en particulier à Loire-sur-Rhône, de 1834 à 1885.
Cent ans de tissage du velours
Par A. HERNOUD
Les événements de 1831 et 1834 à Lyon « contribuèrent à l’accélération du mouvement d’émigration des métiers » vers la campagne. Le recensement de 1833 y donne près de 3000 métiers. L’évolution du goût vers l’uni favorise les campagnes. L’apogée se situe en1896, et la chute s’accentue jusqu’en 1936. Mais « la prolifération des métiers a déterminé des transformations dans les villages ».
Le veloutier dans l'Ouest lyonnais
Par A. HERNOUD
La campagne lyonnaise était familière du tissage du chanvre. De jeunes campagnards apprentis à Lyon introduisent les métiers dans les villages. Des « canuts de profession » s’établissent le long des routes et deviennent étrangers à la vie rurale. L’article décrit avec précision la technique, les pièces du métier et les prix de la façon du velours.
Une lignée de veloutiers : les Gas à Soucieu-en-Jarrest
Par A. HERNOUD
« Quatre générations au service du tissage de velours » issues d’un cabaretier du hameau de Verchery. Noms, mariages, témoignages, attitudes contrastées vis-à-vis de la velouterie, rapports avec les établissements lyonnais.
Un rondier dans l'Ouest lyonnais en 1950
Par B. TASSINARI
Le « rondier » évoque sa tournée mensuelle, de Caluire-Saint-Clair à Soucieu et jusqu’à Chaussan. Il établit la liaison entre la fabrique d’ameublement lyonnaise Tassinari et les veloutiers. Il évoque les artisans qu’il visitait, village par village, et la technique complexe de ce « produit de luxe assez exceptionnel ».
Le tissage du velours, souvenirs...
Par H. BOUGNOL
Entre 1830 et 1930, l’abandon du col en velours a orienté les veloutiers vers le tissage du velours d’ameublement. On évoque le montage du métier et la fabrication à Thurins, la vie familiale, la première pièce d’une jeune tisseuse à Messimy, et la maison de soierie Carrabin à Lyon.
RUPTURE DE STOCK
Malheureusement, cette revue est en rupture de stock. Vous pouvez la consulter au sein de la Bibliothèque de L'Araire, ouverte les premiers mercredis de chaque mois de 15h à 18h à Messimy (1 passage de l'Araire)
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