Sommaire du N° 113
Aujourd'hui, nous avons du mal à imaginer l'activité artisanale et commerciale d'un village. Il suffit de consulter les dénombrements de population pour s'en rendre compte, ou écouter les souvenirs des anciens, racontant leur vie d'autrefois et leur métier, dont beaucoup ont disparu.
C'est le but que nous nous sommes fixés dans ce numéro que nous intitulerons "Les anciens métiers", dont certains, s'ils n'ont pas disparu, sont en sérieuse régression. C'est un voyage dans le passé, un passé relativement proche et nous invitons le lecteur à nous accompagner.
Nous parlerons des maréchaux-ferrants, des charrons, des blanchisseurs, des scieurs de long, des chapeliers... en évouqnat pour certains des souvenirs...
Résumés des articles de la revue
Panorama sur les anciens métiers
Par A. HERNOUD
« Autrefois, un village pouvait presque vivre en autarcie. » Certains métiers ont fait la réputation de villages. Certains sont récents, d’autres ne sont pas notés dans les dénombrements, étant métiers d’appoint, tel coiffeur, vannier ou nourrice. Il y a des professions peu répandues : vinaigrier, trouillandier, taupier, cloutier...
Les Saints patrons des corporations
Par A. HERNOUD
Une vingtaine de saints sont nommés. Souvent, le métier choisit un saint à cause de son nom, ainsi Vincent (les vignerons) à cause du « vin » ou Pierre pour les tailleurs de pierre. Les légendes de Blaise, René et Isidore sont exposées de manière détaillée.
Les métiers de la chaussure
Par A. HERNOUD
Saint-Laurent-d’Agny était le village des cordonniers, fabricants de chaussures. Les principales familles sont présentées. Saint-Symphorien-sur-Coise est anciennement le centre de la galoche, à semelle de bois, qui disparaît après la dernière guerre. Le sabot est peu répandu. Il est fabriqué par des familles venant du Puy-de-Dôme.
Les scieurs de long
Par A. HERNOUD
La technique du métier est décrite en détail. Le sciage est effectué à deux : le chevrier et le renardier. C’est un travail saisonnier effectué par des gens venant de régions forestières, surtout d’Auvergne. Il a disparu peu à peu, remplacé par la technique des scies à ruban.
Le charron
Par A. HERNOUD et H. BOUGNOL
« Le développement des communications [...] amena les charrons à s’installer près des grandes voies de passage. » Le bois était acheté sur pied, puis longuement séché. On faisait les roues en hiver. La clientèle était variée : agriculteurs, transporteurs, bohémiens. L’article cite quelques entreprises de la région.
Le tonnelier
Par A. HERNOUD
La tonnellerie, en milieu rural, est un métier en voie de disparition, pour ne pas dire disparu... sous la pression du plastique et de l'acier inoxydable. Mais dans les régions viticoles, les grands crus, devant une clientèle plus exigeante ont fait un retour au fût de chêne, et certains possèdent leurs propres tonneliers.
Le creuseur de jougs
Par H. BOUGNOL
Ce travail nécessite un savoir-faire particulier. La forme est différente pour les attelages de bœufs, de vaches ou les animaux seuls. Les jougs sont vendus au marché de Saint-Symphorien-sur-Coise, à Saint-Etienne et à Saint-Chamond.
Le temps des coquetiers
Par J. RIVOIRE
Les coquetiers vendaient au marché de Lyon les œufs, le beurre, les volailles qu’ils collectaient dans les campagnes. Ils s’approvisionnaient sur les marchés des Monts du Lyonnais, mais habitaient non loin de la ville, en particulier à Brindas. On se souvient encore de la « mère Vindry », de Soucieu-en-Jarrest.
Le maréchal-ferrant
Par A. HERNOUD et H. BOUGNOL
« Homme à tout faire, il était souvent forgeron, serrurier, ferronnier et parfois taillandier. » En hiver, il fabriquait des charrues ; en été, il réparait le matériel agricole. Mais surtout, il ferrait les bêtes de trait sur le travail. On évoque la dynastie des Perronnet, maréchaux-ferrants à Vaugneray.
Les cloutiers
Par J. -L. GRIVOLAT
Les pierres de cloutiers sont visibles dans la campagne. La profession s’est répandue à partir de l’activité métallurgique du Gier. On décrit l’utilisation de la pierre du cloutier d’après la description de la belle « pierre du Machizaud ». Une carte de la répartition des pierres de cloutier illustre l’article.
Le bouilleur de cru
Par M. REGNIER
Après les vendanges, le distillateur installe son alambic sur la place des villages. Le bouilleur de cru apporte la « crappe » et vient chercher son alcool le soir. Mais le privilège n’est plus transmissible, et le marc n’est plus guère en usage.
Le bourrelier
Par H. BOUGNOL
« Dans les Monts du Lyonnais, le travail du bourrelier consistait uniquement à confectionner et réparer les harnais. » L’apprentissage était long et les techniques complexes pour l’élaboration des colliers, jouaries, joucles, moreilles et cordets. Tracteurs et moissonneuses-batteuses ont obligé la profession à se reconvertir.
RUPTURE DE STOCK
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