Sommaire du N° 124
Ce numéro spécial du printemps 2001, premier numéro du troisième millénaire, est consacré au village de Thurins et à la Vallée du Garon (de Thurins à Givors).
Les recherches sont parties du barrage. Situé sur la commune de Thurins, il retenait les eaux du Garon pour alimenter en eau potable les communes voisines. L’Araire possédait, depuis de nombreuses années déjà, des documents sur sa construction et la SDEI (Société de distribution d’eau intercommunale) avait de son côté, conservé soigneusement les archives. Complété avec des souvenirs recueillis auprès de témoins de l’époque, cette étude retrace bien le projet, la construction et la gestion de ce barrage jusqu’à aujourd’hui.
Patrimoine méconnu, ce numéro permettra de répondre aux nombreuses questions des promeneurs, encore étonnés par cet ouvrage.
Ensuite quelques pages, écrites par Marie-Thérèse Lorcin, vous feront découvrir la vie de Thurins au Moyen-Age à travers des testaments.
Mais le Garon ce n’est pas seulement le barrage, c’est aussi une vallée dont le patrimoine naturel remarquable est à connaître et à protéger. Pierre-Marie Combe nous en dévoile l’environnement faunistique et floristique.
Ce paisible ruisseau peut se transformer en un véritable torrent à la saison des pluies. Ces caprices ont fait, au cours des siècles, de nombreux dégâts surtout dans sa partie basse vers Brignais.
Ces eaux faisaient également tourner les moulins, nombreux sur le Garon, et notamment le Grand Moulin de Thurins. L’histoire montre aussi que l’utilisation de l’eau d’une rivière créait quelquefois des problèmes de voisinage.
Puis on découvrira les carrières, dont celle de Granit de la famille Geay à Messimy où les générations de tailleurs de pierre/carriers se succèdent.
Enfin, terminons par un itinéraire touristique qui vous emmènera à la découverte de nombreux sites à travers 2000 ans d’histoire, sans oublier les projets d’aménagement pour le troisième millénaire.
Résumés des articles de la revue
La vallée du Garon : un patrimoine remarquable à connaître et bien gérer
Par P. -M. COMBE
Présentation technique de la gestion écologique du bassin du Garon, inventaire détaillé des milieux, d’une flore et d’une faune très riche, mais souvent menacée. Les perspectives sont peu rassurantes, et trois grands axes sont esquissés. Des planches, un glossaire et une riche bibliographie complètent l’article.
Le barrage sur le Garon
Par A. HERNOUD
Dans une région pauvre en eau, un syndicat formé par cinq communes décide en 1927 la construction d’un barrage. L’eau étant ferrugineuse, on aménage une station d’épuration. La population augmentant, on pompe l’eau dans la nappe phréatique du Rhône, et le barrage, d’abord abandonné, sera reconverti en lieu de promenade.
Le barrage de Thurins, sa gestion, ses destinées
Par V. CASSAGNES
Cet article développe le précédent sur la base de recherches d’archives. Sont évoquées les cinq communes du syndicat, le type de barrage (barrage-poids), les différents syndicats qui s’occupent du barrage, les abonnements, les problèmes causés par la sécheresse estivale, les contrôles administratifs de sécurité.
Le Garon et le barrage de Thurins
Par H. BOUGNOL
Trois témoignages imagés et concrets de contemporains de la construction : les dures conditions de vie et de travail des ouvriers, le break, toujours conservé à Thurins, qui a transporté la première pierre, l’extraction artisanale du sable alluvionnaire pour la préparation du ciment.
Le grand moulins du Garon à Thurins
Par A. HERNOUD
Dans le grand moulin du Garon, on installe en 1852 un mécanisme moderne dont les plans sont reproduits dans l’article. Le réservoir agrandi permet de régulariser le débit de la rivière.
Une carrière de granit dans la vallée du Garon
Par V. CASSAGNES
Les carrières de granit de Messimy sont exploitées par la même famille depuis 4 générations. Marcel GEAY, le dernier exploitant, évoque les compagnonnages, le tour de France, les travailleurs et leurs habitudes, les techniques... et quelques réalisations exécutées dans la région et encore visibles.
Les caprices du Garon
Par A. HERNOUD
Les ravages causés par les crues sont aggravés par les obstacles créés par les constructions riveraines. Les moulins et l’industrie d’extraction de sable utilisent les eaux du Garon. La « plus grande gravière de France » se situe dans l’ancien lit du Rhône (Miocène) où passe aujourd’hui le cours inférieur de la rivière.
Les démêlés du sieur Dominget au sujet de son bief sur le Garon
Par A. HERNOUD
Un très ancien moulin a été pourvu d’un bief qui traverse une partie du bourg de Brignais. Procès et plaintes s’élèvent à la suite de dommages causés par les crues. L’enquête de 1864 conclut au bon droit du propriétaire du moulin.
Itinéraire touristique dans la vallée du Garon
Par H. BOUGNOL
Nous parcourons agréablement les 32 km du cours du Garon, depuis ses hauteurs montagnardes jusqu’à son confluent avec le Rhône. Descriptions variées des paysages, des villages et de fermes, avec des commentaires techniques (moulins à battoir, industrie du chanvre) et des encarts archéologiques (fermes médiévales, bourgs de Thurins et de Brignais, aqueduc romain).
Un contrat pour nos rivières
L’intérêt d’un contrat de rivière pour le Garon est souligné. A l’automne 2001, le projet sera présenté aux communes riveraines et les travaux pourront commencer, après approbation, comme cela se fait pour le Gier, la Coise et l’Yzeron.
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