Revue de l'Araire - N°128 mars 2002

Sommaire du N° 128

Ce numéro spécial veut rendre hommage aux artistes, artisans talentueux ou gens de métier qui ont vécu dans le Pays Lyonnais au cours des deux derniers siècles. Vous n’y trouverez bien sûr ni Picasso, ni Léonard de Vinci, ni aucun nom de renom international. Il est évident que les villages de la campagne lyonnaise n’étaient guère des lieux favorables à mener une grande carrière. Si certains artistes, peintres ou musiciens, y sont nés, ils ont dû aller chercher ailleurs un environnement plus propice à l’épanouissement de leur talent.

Par contre, la proximité de la ville de Lyon a favorisé le séjour de nombreux artistes, venus chercher dans nos campagnes la solitude et la tranquillité propices au repos, à la rêverie ou à la création. C’est ainsi que César Geoffray, le fondateur du chant choral en France, fit de longs séjours à Soucieu, au hameau de Verchery, dès 1942. C’est là qu’il prit sa retraite et qu’il décéda en 1972. Enfant, quand je passais près de sa maison, sur le chemin du Garon, j’entendais le maître à son piano, et les notes de musique s’envolaient sur la campagne par la fenêtre ouverte. De très nombreux villages abritèrent des artistes à la belle saison, ou à l’automne de leur vie. La célèbre cantatrice Ninon Vallin résida longtemps à Millery dans sa propriété de la Sauvagère ; Suzette Guillaud avait sa maison des champs à Yzeron où venait aussi Ennemond Trillat, pianiste virtuose et qui fut pendant de longues années directeur du Conservatoire de Lyon.

A ces artistes, nous avons voulu associer des gens de métiers talentueux, comme la Mère Brazier, dont le fantôme est toujours présent au Col de la Luère, où elle tint une table renommée, ou Antoine Brun, cet agriculteur de Sainte-Consorce, passionné par la sculpture du bois et qui passe sa vie à représenter en maquettes des maisons ou des monuments du monde entier. N’oublions pas non plus les Mangini, gens d’affaires, pionniers du chemin de fer, créateurs de nombreuses œuvres philanthropiques, dont la mémoire est conservée dans plusieurs villages comme Les Halles ou Saint-Pierre-la-Palud.

Cet inventaire est forcément incomplet. Au fur et à mesure que les recherches avançaient des noms nouveaux apparaissaient, si bien que ce numéro spécial risquait de prendre des proportions démesurées. Une suite est déjà envisagée, d’ici à trois ans pour réparer des oublis et compléter ce panorama. Il faudra bien évoquer un jour Louise Cottin, peintre de talent, deuxième grand prix de Rome de peinture qui passa de nombreux étés au village de Laubépin, Jean-Baptiste Frenet, peintre et sculpteur, qui vécut longtemps à Charly dont il décora l’église de fresques à tendances sociales et égalitaires, ou encore l’écrivain Louis Calaferte, qui résida à Mornant une quinzaine d’années entre 1956 et 1970… Les découvertes ne manquent pas !

Par ailleurs, nous avons volontairement écarté les noms de certains maîtres qui auraient eu leur place dans ces pages, mais dont le souvenir a été déjà évoqué dans d’anciens numéros de L’Araire. Je pense particulièrement à Antoine-Jean Duclaux, grand peintre animalier, dont le souvenir à Vourles a été célébré par Michel Régnier dans notre numéro 96. Il en est de même pour Etienne Morillon, enfant de Soucieu, dont nous avons récemment parlé dans le numéro 126, ou pour Alexandre Bonnardel.

L’originalité de ce bulletin vient de ce qu’il est une entreprise collective à laquelle ont participé la majorité des Sociétés Historiques du Pays Lyonnais : L’Arbresle, Brignais, Chaponost, Craponne, Millery, Mornant, Sainte-Consorce, Saint-Genis-Laval. La réunion de nos forces et le talent des auteurs ont permis de réaliser un travail de qualité qui ne pourra manquer de séduire et d’étonner.

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