La « réussite des Monts du Lyonnais » à partir de 1955 est due au développement de la production laitière. Les nouveaux modes de production ont comme conséquence l’abandon des vieux bâtiments. On n’oublie pas non plus le confort de la famille. L’article est illustré par l’exemple concret de l’évolution d’un hameau de quatre fermes entre 1950 et 2002.

La ferme en U des Monts du Lyonnais a influencé la vie locale : intensité du travail, rareté des loisirs. Sur les coteaux, l’urbanisation paysanne, d’origine romaine, est liée à une agriculture diversifiée et à la vigne. Enfin, le modèle résidentiel de l’entreprise rurale se développe depuis 1968.

La même famille a possédé cette ferme durant quatre générations, de 1817 à 1987. Les transformations effectuées au XIXe siècle visent moins l’activité agricole que le statut social. Le plan est typique des fermes de la région. Une description détaillée souligne les caractéristiques locales et l’harmonie de l’ensemble.

Nous visitons cinq cantons de l’Ouest Lyonnais : Saint-Genis-Laval, Vaugneray, Mornant, Saint-Laurent-de-Chamousset, l’Arbresle. La diversité des cultures et donc de l’architecture des fermes et des villages correspond aux différences d’altitude et de climat. Des extraits d’une enquête de 1697 illustrent l’article.

L’article expose la description, la situation, la fonction technique, la fonction sociale, l’environnement et l’esthétique de chacune des particularités évoquées typiques de la ferme lyonnaise : cheminée, potager, aîtres sur deux niveaux : chazière et balcon.

L’habitat, ferme ou village, est déterminé par l’eau. Les sourciers jouaient un rôle important. Puits et bachats ont été aussi l’objet de litiges, qui sont relatés ici. L’adduction d’eau à partir de 1930 a facilité la vie, mais changé la culture de la consommation de l’eau.

A partir d’études faites à Coise sont évoqués les stades de la construction d’une ferme : orientation, situation par rapport aux terres et à l’eau, plans et devis, maçonnerie. Les modes de construction : pisé, construction en filet et maçonnerie fourrée, sont décrits en détail. Un glossaire éclaire sur les termes techniques locaux.

Pour qui veut restaurer une maison ancienne, des conseils détaillés tirés d’un ouvrage spécialisé : avant d’entreprendre, le programme, la réglementation, le déroulement du projet. La restauration, définie comme une « aventure », est conçue comme respectant « l’esprit, l’art et la manière d’aborder le bâti ancien ».

L’architecture en pisé est remarquable en Rhône-Alpes. Malgré ses qualités, le pisé est méconnu. Sa restauration doit respecter des règles précises. En outre, il est soumis à des aléas qui doivent être traités de façon spécifique. Il y a des exemples intéressants d’adaptation récente de ce « savoir-faire retrouvé ».

Après un historique de la couverture de toit et un aperçu géographique des matériaux de toiture, un exposé technique (préparation, façonnage, cuisson, mise en œuvre), puis une étude des différentes tuileries dans l’Ouest Lyonnais au XIXe siècle. On regrette la disparition des tuiles anciennes au profit de soi-disant tuiles romaines standardisées.

Les puissantes charpentes sont construites en majorité selon le schéma de la ferme latine (ferme avec entrait), mais aussi sans entrait, pour les nécessités de l’exploitation. Elles témoignent du savoir-faire des maçons, des scieurs de long et des charpentiers des XVIIIe et XIXe siècles.

De nombreux fours à pain ont disparu. Le four du hameau de Lévy, situé à l’écart, a été restauré par un groupe de volontaires, qui y ont passé 850 heures. La restauration est décrite avec précision et prend la forme d’un guide technique concret, invitation sympathique à tous ceux qui désirent restaurer leur patrimoine.