Sommaire du N° 149
L’historien Bruno Chabanas expose dans le présent numéro la seconde partie de l’histoire de la Révolution à Mornant avec ses différentes phases – Terreur, répression, retour au calme, Directoire – qui, à l’échelle de Mornant, reflètent l’histoire nationale de cette époque décisive. Le cadre familier du village, l’évocation de patronymes qui existent encore aujourd’hui et bien d’autres détails animent ces pages d’histoire. L’auteur décrit le déroulement particulier de la Révolution dans notre région lyonnaise. La position de Lyon vis-à-vis de la Convention ne pouvait qu’influencer les petites communautés environnantes comme celle de Mornant. « L’attitude des Mornantais pendant la Révolution a (…) été assez proche de celle des Lyonnais : ni trop à droite – on réclame un curé constitutionnel et on poursuit celui qui a émigré -, ni trop à gauche – les violences de la Terreur rouge sont insupportables », conclut l’auteur, qui nous fournit ainsi une étude précieuse et argumentée pour comprendre la culture politique traditionnelle de la région. Les grandes pages de l’histoire de Lyon sous la Révolution, la chronique du siège, de la répression et de la destruction programmée sont connues du public. Mais vues de l’extérieur immédiat, elles prennent un relief, une couleur particulière qui sont d’un grand intérêt : accoutumés à assister au combat des géants que se livrent la Convention et la ville de Lyon, nous pourrions peut-être oublier qu’à la fin du XVIIIe siècle, l’immense majorité des Français vit à la campagne et dans les petites agglomérations. Et grâce à cet exposé, nous apprécions la dimension nationale des mouvements révolutionnaires dans le monde rural, liés à ce qui se passe à Paris et à Lyon, mais animés de leur propre enthousiasme, de leurs propres passions et de leurs propres idéaux.
Dans le prolongement de cet article, Victor Degorgue présente un document mornantais qui illustre les mesures prises par la Convention pour taxer le prix des denrées, et André Hernoud nous fournit des éléments concernant le calendrier révolutionnaire, ses principes, ses faiblesses – pensez donc, un jour de repos au bout de 9 jours au lieu de 6 ! -, et souligne aussi la poésie de ses noms saisonniers et de ses « saints », remplacés par des termes évoquant l’agriculture traditionnelle, qui ne peuvent que plaire à notre revue L’Araire ! Le lecteur trouvera aussi un exemple de correspondance avec le calendrier grégorien, bien vite rétabli au bout de quelques années.
Enfin, dans trois brefs articles, trois faits divers nous ramènent un peu en arrière dans le même siècle. L’un concerne l’héritage d’un curé de campagne, et les deux autres ont comme décor la commune de Bessenay où, en ce temps-là, le vin coule à flots (n’oublions pas – L’Araire en a fait été grâce aux articles de Marie-Thérèse Lorcin – que ce village avait été, quelques siècles auparavant, l’un des principaux pourvoyeurs de vin des Lyonnais). Bref, à Bessenay, lieu de libations, une rixe éclate dans une auberge, les habitants pris de boisson sonnent les cloches avec un tel enthousiasme qu’ils les cassent en morceaux, et surtout, en dépit des interdictions, les cabarets servent à boire au moment de l’office du dimanche !!
Résumés des articles de la revue
Acheter la revue
Envoi à réception de votre règlement à L'ARAIRE.
- Si vous souhaitez régler par chèque, voici l'adresse pour envoyer le règlement: ARAIRE - Passage de l'Araire - 69510 MESSIMY
- Payer directement en ligne avec votre carte de crédit sur notre plateforme sécurisée HelloAsso en cliquant sur le bouton ci-dessous.