Sommaire du N° 160
Quarante ans ! Que de souvenirs, depuis les premiers essais de quelques amoureux du Pays Lyonnais qui voulaient protéger, conserver, faire connaître, vivifier le patrimoine laissé par les anciens. C’est sans doute parce que j’en fus tout de suite le témoin que j’ai l’honneur d’ouvrir ce numéro. On était alors, rappelons-nous, au début de cette période qui vit se réveiller en France le sens du patrimoine. Ce fut un grand moment d’enthousiasme, dont L’Araire fut à la fois le « produit », si l’on peut dire, et, à son rang, un acteur efficace.
Les commencements furent modestes et discrets. La revue consista d’abord en quelques feuilles ronéotypés, dont le contenu s’étoffait peu à peu, jusqu’à pouvoir, au bout de deux ou trois ans, se présenter sous la forme qui est toujours la sienne. En parcourant ces fascicules, on est saisi d’admiration devant l’œuvre accomplie. Etudes historiques souvent de première main, trouvailles archéologiques, restauration de bâtiments anciens, mise en valeur du folklore et des métiers traditionnels : L’Araire n’a oublié aucune des composantes du patrimoine rural.
Elle n’a pas été seule ? Certes. Et c’est en bonne entente avec ses voisines et amies qu’elle a travaillé : « La Licorne », la « Société d’histoire de Lyon-Rive gauche », les « Vieilles maisons françaises », et toutes les autres que je ne peux citer, au service des communes et des pays où s’entretient l’âme de la France.
Leurs animateurs et collaborateurs, pour la plupart, se retrouvaient parmi les correspondants du « Pré inventaire des antiquités et richesses artistiques du département du Rhône ». Ce dernier, pendant une bonne trentaine d’années, fut un animateur incomparable du mouvement patrimonial dans le département : apprenant aux habitants à regarder leurs villages et leurs paysages, guidant les correspondants dans leurs recherches et les mettant en relation les uns avec les autres, stockant les informations par dizaines de milliers, assurant la publication des résultats en une série, sans équivalents, de brochures de parfaite tenue. Evoquer ici ces souvenirs (car, hélas ! c’est de souvenirs qu’il faut aujourd’hui parler…) me semble aller de soi, tant L’Araire et le Pré inventaire ont travaillé dans le même esprit et le même sens.
Dans cette belle histoire, ne nommerai-je personne ? Les vivants seraient gênés. Parmi les morts, j’en retiendrai un : l’abbé Louis Vignon, dès le début grand ami de L’Araire, dernier représentant d’un type humain lui aussi disparu : le curé de campagne devenu historien local afin de mieux connaître ses paroissiens. Son œuvre, exemplaire, reste comme un modèle pour tous les amoureux du Pays Lyonnais.
C’est avec une légitime fierté que L’Araire peut regarder le chemin parcouru. Quant à l’avenir, il suffit de parcourir la revue pour voir que la santé est bonne. Alors, un grand merci, bon travail et bon vent !
Résumés des articles de la revue
Remonter le temps au fil des pages
Par C. LONGRE
Le directeur de publication actuel nous livre sous différentes rubriques ses impressions de « relecteur » de tous les articles depuis l’origine et sa vision du rôle important joué par le revue dans la connaissance de l’histoire et du patrimoine locaux.
40 ans derrière l’Araire
Par J. RIVOIRE
Témoignage émouvant d’un collaborateur de la revue depuis 1973, qui lui a donné son impulsion et son rôle patrimonial. Un article fondamental pour ceux qui veulent connaître et étudier les étapes de l’histoire et du déeloppement de L’Araire.
Passion et opiniâtreté
Par G. BARRIOL
Le conseiller général du canton de Vaugneray, vice-président du conseil général, rappelle le soutien apporté par l’institution à L’Araire et remercie « toutes celles et tous ceux qui ont apporté leur concours à l’action de l’Araire ».
Dans les coulisses de la revue
Par R. PELOSSIER
« La revue L’Araire, c’est comme au théâtre : il y a la scène, la salle et les coulisses... » Une histoire pas à pas du développement de la revue, de sa confection, de l’évolution des techniques et des étapes actuelles de sa préparation.
Expositions et muséographie
Par H. BOUGNOL et A. HERNOUD
Evolution des expositions depuis l’inauguration de la Maison d’Yzeron en 1983. L’article évoque la première exposition, puis l’exposition sur les aqueducs au Muséum d’Histoire Naturelle, où l’Araire acquiert les principes de la muséographie, et les différentes expositions qui ont suivi jusqu’à aujourd’hui.
40 ans d’archéologie dans la revue L’Araire
Par J. BURDY
Le spécialiste actuel des aqueducs de Lugdunum dresse le catalogue des articles consacrés à l’archéologie dans la revue, de Louis Jeancolas à Amable Audin, avec le rappel du grand chercheur Germain de Montauzan et des dessins de G-M Delorme en 1760.
Les universitaires et l’Araire
Par M. -T. LORCIN
Universitaire elle-même, l’auteur compte une dizaine d’auteurs de l’Université ayant travaillé pour la revue. Elle évoque en historienne les différentes présentations de la revue au cours des années et les numéros spéciaux. Historiens en majorité, ses collègues ont « eu le souci de montrer que l’histoire n’est pas un récit écrit une fois pour toutes, mais qu’elle est incessamment en train de se faire à l’aide de documents ».
L’Araire et les aqueducs de Lyon
Par P. DELORME
Vice-président du conseil général, l’auteur montre le rôle joué par L’Araire dans la redécouverte « de ces ouvrages exceptionnels que sont les aqueducs de Lyon » et évoque le travail incessant de l’association pour faire connaître les aqueducs au grand public.
Rencontre avec L’Araire : la paléographie
Par M. -L. BERNARD
L’auteur relate son apprentissage de la lecture de documents anciens avec l’aide de Jacques Rivoire et son intérêt pour la sauvegarde de l’histoire.
Bravo L’Araire !
Par M. BERTHAULT
Spécialiste du patrimoine de Sain-Bel et de Saint-Pierre-la-Palud, l’auteur évoque ses souvenirs et ses contributions à la revue.
Une longue et fidèle amitié
Par D. BESSON
L’auteur évoque la fondation d’un groupe de recherche du village de Meys, sa rencontre avec L’Araire et, à partir de 1997, la fête de la batteuse et la publication du « Petit Furet ». L’Araire a stimulé les recherches dans le Pays Lyonnais.
Un excellent phare
Par E. JOLY-GREGOIRE
L’Association Saint-Genoise du Patrimoine, des Arts et des Lettres, créée en 1981, a profité de la revue pour évoquer ses travaux et ses découvertes. En particulier, le N° « L’été de la Libération » fut un « déclencheur formidable » pour un travail de recherche à propos des victimes du massacre de Côte-Lorette.
Ma rencontre avec L’Araire
Par F. MATHIEU
Intéressée par le patrimoine local, l’auteure prend contact avec L’Araire et l’Association des Maisons Paysannes du Rhône et du Nord-Isère, qui poursuivent des buts semblables. Grâce à des membres de L’Araire, elle réalise la sauvegarde de la ferme Reverdy à Saint-Julien-sur-Bibost.
Un jeune homme un peu original
Par M. REGNIER
Passionné par l’hisotire de Vourles et la conservation de son patrimoine, sa rencontre avec L’Araire l’a « conforté dans ses premiers pas ». Il a été marqué par la rigueur de l’abbé Vignon, et son premier livre a été publié avec la participation de L’Araire.
Emploi-jeune à l'Araire
Par V. ALEX-CASSAGNES
« L’énergie et la persévérance » des bénévoles de L’Araire a été soutenue par la loi sur les « emplois-jeunes » de 1997, dont a bénéficié l’auteure. Elle évoque son travail dans l’association et la revue et le bénéfice qu’elle en a retiré.
Trois ans et demi à l'Araire
Par N. MEYNET
Embauchée en 1999, l’auteure évoque son travail dans l’association et dans la revue, qui a « à quelques mois près » le même âge qu’elle. Elle souligne sa reconnaissance envers plusieurs membres de l’association.
La région de Saint-Symphorien-sur-Coise
Par L. VERICEL
L’article évoque les relations du Centre Culturel des Monts du Lyonnais et la collaboration de Pierre Lhopital à la revue L’Araire, relancées en 2007 par l’exposition « Foires et marchés » et le projet de l’exposition sur les fortifications et les vingtains.
L'Araire : une affaire familiale
Par C. FOUGEROUSE
Apparenté au fondateur, Jean-Paul Jasserand, ispiré par sa grand-mère paysanne, l’auteur souligne que « L’Araire était née dans un monde de très petits paysans qui allait disparaître ». Enfant, il découvre la revue et ses recherches. Devenu secrétaire général en 2002, il lance des numéros spéciaux dans le dessein de relier l’étude du passé avec la préparation de l’avenir.
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