Comme dans une promenade en Lyonnais, l’auteur nous fait pénétrer peu à peu dans l’histoire des vingtains, les documents anciens, le « rôle et l’organisation » des vingtains et leur déclin. Au détour d’une anecdote, il souligne la spécificité de ces « châteaux », battant en brèche la représentation commune.

Les circonstances historiques, sociales et économiques qui sont à l’arrière-plan des différentes vagues de fortifications sont décrites en détail et illustrées par des exemples précis. L’étude souligne également les particularités de l’occupation du « castrum ».

L’histoire millénaire de Chazelles est marquée par l’ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, chargés de fortifier la ville pour défendre le territoire du Forez. L’article décrit le développement de la ville et de son système de fortification et les richesses de l’ordre. Deux « états des lieux » d’époques différentes nous font pénétrer dans les bâtiments.

L’histoire de Saint-Andéol-le-Château est ancienne et attestée par de nombreux documents. Les traces du vingtain et des bâtiments médiévaux sont nombreuses. Si « l’histoire militaire de Saint-Andéol est peu convaincante », ont peut supposer que les soins apportés au maintien des fortifications étaient destinés à protéger « l’économie et le prestige des seigneurs ».

Située sur une route importante, au confluent de deux rivières et à proximité de la puissante abbaye de Savigny, L’Arbresle se constitua dès le XIe siècle un important dispositif défensif, à l’initiative d’un abbé dynamique. La ville actuelle conserve des traces importantes de ces fortifications.

L’histoire de la Tour de Salvagny se développe concentriquement autour de la tour, entourée d’un vingtain et de maisons, l’ensemble étant le « château ». Des traces en subsistent aujourd’hui dans le bourg. Une « sérénade au vingtain » chantée par les conscrits en 1831, est un bel hommage rendu à l’histoire de la commune.

Ni ville, ni place fortifiée, Mornant est riche de son histoire, marquée par l’abbaye de Savigny, les Lazaristes et son église. L’auteur évoque avec humour et affection l’histoire du bourg, marquée par l’aqueduc du Gier, les Tard-Venus, Henri IV et aussi par la Révolution.

Les fortifications anciennes et les tours d’Orliénas méritent le détour. Mais la visite qui nous est proposée ici est historique : le lecteur suit en détail les descriptions faites dans des documents anciens du XVIIe siècle, qui, tout en soulignant les réparations à effectuer, nous guident pas à pas dans les rues et les bâtiments d’un bourg vivant de l’époque.

Sainte-Foy-lès-Lyon peut apparaître, dans la description et l’historique de son vingtain, comme le type même du village fortifié du Pays Lyonnais, avec bien sûr ses particularités locales. Une liste des propriétaires à la veille de la Révolution fournit un lien intéressant avec les noms des habitants actuels.

« Situé sur le passage des gens de guerre parcourant le Lyonnais », le château de Brignais, donné par le pape au chapitre de Saint-Just, joue un rôle stratégique important dans la région. A la suite de la victoire des Tard-Venus, des campagnes de réparation des fortifications et du pont sur le Garon marquent l’histoire du bourg.

L’entretien d’un château fait peser des contraintes sur les habitants et les seigneurs responsables du lieu : guet, réparations, guerres, brigandage… Dans les archives, « il est souvent fait référence au mauvais état du château et aux travaux qui doivent être réalisés ». Ainsi, la structure des bâtiments et des murailles apparaît « en filigrane » dans les descriptifs des travaux.

L’histoire millénaire de Saint-Laurent-de-Chamousset, sans doute fondé par les comtes de Forez, est liée à celle du château dont il tire son nom. Différents seigneurs sont possessionnés en même temps dans le bourg et le château. On ne possède pas de précisions concernant l’emplacement du vingtain, cité à différentes reprises depuis le XVe siècle.

Lieu stratégique placé entre Lyonnais et Forez, la baronnie de Rochefort joua un rôle important à partir de sa fondation, au XIIe siècle. L’article décrit son développement et son abandon progressif jusqu’à sa réunion à Saint-Matin-en-Haut en 1806. Un plan détaillé du bourg et les listes complètes des obéanciers, capitaines-châtelains et curés nous sont fournis.

L’article relate divers conflits et anecdotes qui témoignent de « l’attachement très fort » des Pelauds pour leurs remparts, ressentis comme garants de leur sécurité. Procès, conflits et pétitions à propos des fortifications donnent une animation pittoresque à la vie de Saint-Symphorien.

Le château de Brindas englobe l’habitation du seigneur, la maison de la cure, l’église et le cimetière, et les demeures des nombreuses familles de laboureurs. « Ce système d’habitat resserré, compact, à l’abri derrière ses remparts, se différencie de la représentation habituelle des villages médiévaux. » Plus tard, le noyau ancien éclatera et la maison de la dîme, l’obéance et le presbytère s’installeront à l’extérieur.

L’histoire du château et du vingtain, situé au pied du château dans ce bourg escarpé, est une illustration du développement des châtellenies en Lyonnais. La plus grande partie du bourg médiéval a disparu, mais il existe encore une étonnante demeure du XVe siècle, appuyée sur le mur d’enceinte, qui fait ici l’objet d’une étude particulière.

Diverses études, deux terriers du XVe siècle et d’autres documents témoignent de l’existence et des dimensions du vingtain médiéval de Messimy. Aujourd’hui, une porte ancienne et la portion romane de l’église sont les traces du bourg ancien.

Sur la base de terriers et de documents anciens, l’auteur fait une description précise et une reconstitution du plan du « château » avec les trois classes de ses occupants, ainsi que des bâtiments qui l’entourent et des routes qui en partent. Une reconstitution minutieuse du village du XVIe au XVIIIe siècle.

Offrant « une excellente position stratégique », Yzeron ne bénéficie guère de documents anciens importants ou de vestiges visibles. Légendes, bribes de souvenirs de témoins consultés, affirmations d’auteurs anciens fournissent néanmoins, en liaison avec le site pittoresque du « piton rocheux », un ensemble qui peut témoigner d’un rôle important joué par le village dans le passé.