Sommaire du N° 179
Ce dernier numéro de l’année est aussi riche que les précédents tout en étant très différent. Des approches variées de l’histoire sont proposées :
La grande histoire d’abord, par Mathilde Ortiz qui signe une belle analyse historique et archéologique du bourg d’Orliénas, puis par Marie-Thérèse Lorcin ; cette universitaire explique comment certains habitants empiétaient sans vergogne sur l’espace public, ce qui n’était pas sans conséquences. Un conte parvenu jusqu’à nous par tradition orale, des assassinats et meurtres à Saint-Genis-Laval, ville où ont été installés les papiers peints Pignet, célèbres en raison de leurs panoramas, dont celui sur la ligne de chemin de fer Saint-Etienne à Lyon et les risques encourus par les mineurs dans l’exercice de leur rude métier.
La petite histoire, c’est la vie d’hommes et de femmes déroulée avec humanité dans l’hommage rendu à deux talents du Pays Lyonnais, les notes de lecture consacrées à des ouvrages sortis récemment ainsi que celle de l’association présentée par le président Henri Bougnol.
Résumés des articles de la revue
Orliénas : étude historique et archéologie
Par M. ORTIZ
Dans cet article, Mathilde ORTIZ, archéologue, nous montre qu’il est possible de retracer l’histoire du château et du vingtain d’Orliénas, sauvé de la destruction au temps de la Révolution, grâce aux documents de diverses périodes et à l’étude menée sur le terrain. On pourra ainsi se faire une représentation des vingtains des villages du Lyonnais.
Pro Re Publica - Au village : les biens publics sont-ils à tout le monde ?
Par M. -T. LORCIN
« Res publica », les biens publics, sont les biens paroissiaux, les murailles et les espaces de circulation. L’article de Marie-Thérèse LORCIN décrit leur gestion qui apparaît dans les procès intentés à ceux qui cherchent à en abuser, nous donnant une image pittoresque des petits profiteurs de l’époque. Les dons faits dans l’intérêt public contrebalancent heureusement ces représentations.
La grosse châtaigne, conte traditionnel du Pays Lyonnais
Par C. LONGRE
Dans ce conte francoprovençal, avec une traduction française, nous suivons les aventures d’un personnage qui, d’échange en échange, finit, par sa faute, par être le perdant. La « pêchure », avec un accident truqué, en est le pivot. Une belle page de la tradition orale du Lyonnais… et sans doute d’ailleurs.
Homicides et enquêtes criminelles sur les registres d'état civil
Par A. POSSETY
Andrée POSSETY a déniché des archives concernant Saint-Genis-Laval en 1794 et 1795 qui font état de manière détaillée de crimes commis sur la commune. Les temps étaient troublés, mais on remarque que les officiers de l’état civil « ont recopié avec grand soin des rapports du juge de paix et de l’officier de santé ».
Le papier peint Pignet
Par E. JOLY-GREGOIRE
Emmanuelle JOLY-GREGOIRE de l’ASPAL donne quelques précisions utiles concernant ce papier peint cité dans notre numéro 177 de juin.
La maison Pignet réalisa en 1832 à Saint-Genis-Laval un papier peint panoramique évoquant le chemin de fer de Saint-Etienne à Lyon. L’article retrace l’historique de cette entreprise et liste les autres panoramiques réalisés. « Pour Saint-Genis-Laval, c’est une grande richesse patrimoniale que d’en posséder deux exemplaires. »
Sainte-Foy-l'Argentière, accident dans la mine de houille
Par V. DEGORGUE
L’article de Victor DEGORGUE relate un accident survenu dans la houillèr de Sainte-Foy-l’Argentière en 1840 et qui fit trois victimes. Il évoque l’ouverture de la mine en 1740, la production de charbon de médiocre qualité, la réouverture entre 1940 et 1945, ainsi que l’historique de la protection sociale des mineurs.
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