Edition enrichie du numéro spécial 102 de septembre 1995.
Faisant suite à une demande de nombreux lecteurs, ce numéro de 121 pages reprend les 10 articles de l’édition originale en y ajoutant 3 articles complémentaires concernant l’histoire du travail du velours de soie dans les villages de Brullioles et d’Yzeron. Nous rendons ainsi hommage au travail de pionnier qu'avait accompli L'araire en un temps où l'on pouvait recueillir les ultimes témoignages des gens qui avaient connu les dernières année su travail du velours.
Il y a fort à parier que les archives locales sont à même de fournir de précieux renseignements, sans doute très variés d'une commune à l'autre. Ainsi, l'histoire du Pays Lyonnais au XIXe siècle, s'articulant avec le rôle central de la métropole lyonnaise, y trouvera un enrichissement et apportera sans doute des éléments nouveaux à la chronique de la Fabrique lyonnaise et des Canuts, qui traditionnellement - mais peut-on lui en faire grief ? - est centrée sur la ville et laisse de côté le rôle important du "plat pays".
Résumés des articles de la revue
Une lignée de veloutiers : les Gas de Soucieu-enJarrest
André Hernoud
L’article évoque les différentes branches d’une famille de Soucieu, constituant « quatre générations au service du tissage de velours ». Les premières générations suivent le métier familial, puis la lassitude gagne devant la monotonie du métier et la faible rentabilité. Le témoignage orale d’une descendante est un document vivant et très précieux.
Ma grand-mère était veloutière - Souvenirs
Jeanne Feliers
Un témoin précieux relate dans ses souvenirs une continuité exceptionnelle dans la fabrication du velours : deux générations de sa famille, de 1840 à 1910, puis un cousin. L’auteure a vu fonctionner un métier en 1948 et garde un souvenir émerveillé du « magnifique tissu » produit.
Les veloutiers d’Yzeron
André Hernoud
L’article retrace de manière détaillée sa naissance et son déclin de l’artisanat du velours dans la commune d’Yzeron, qui, « sur sa montagne, est au bout de la chaîne des approvisionnements en soie et en passations de commande ». Des statistiques précises et motivées illustrent cette évolution sur un siècle.
Brullioles : de l’agriculture au tissage
André Possety
Le développement et l’évolution de Brullioles ont été marqués au cours du XIXe siècle par le tissage du velours et l’industrie textile. Les recherches effectuées dans les archives et les statistiques esquissent ici une histoire sociale du lieu, que « la mémoire collective du village n’a pas transmise aux générations d’aujourd’hui ». Un document précieux.
Le tissage de velours - Souvenirs...
Henri Bougnol
L’auteur a recueilli les souvenirs de trois personnes et les commente. Un veloutier de Thurins décrit sa vie et celle de ses parents ; une veloutière de Messimy parle de l’émotion éprouvée lors de la confection de sa première pièce ; le fils du patron d’une maison de soierie lyonnaise évoque les rapports de son père avec les veloutiers de Mornant.
Un rondier dans l’Ouest lyonnais en 1950
Bernard Tassinari
L’auteur définit son rôle de « rondier », décrit la spécificité du velours de l’Ouest lyonnais, évoque les veloutiers ou les familles de veloutiers qu’il visitait et expose les causes probables du déclin de cet artisanat. L’évocation des gens est pittoresque, concrète et pleine d’une sympathique admiration. Il souligne avec nostalgie l’artisanat exceptionnel que représentait le velours.
Le veloutier de l’Ouest lyonnais
André Hernoud
L’article définit l’apparition du veloutier, se démarquant du paysan traditionnel. Les détails de la fabrication du velours et la description des métiers sont clairement exposés, ainsi que les relations entre le veloutier et son commanditaire, illustrés par le commentaire d’un « livre d’ouvrier » et d’un « livre de fabricant ».
Cent ans de tissage du velours
André Hernoud
Cet article très détaillé retrace les débuts et le déclin du velours dans l’Ouest lyonnais, en soulignant les différences importantes entre les villages. Il nous apprend pourquoi le métier à bras s’est paradoxalement développé ici à l’ère de la mécanisation. Enfin, l’évocation des personnes, des ateliers et des maisons de soieries éveilleront des échos chez plus d’un lecteur.
La sériciculture dans l’Ouest lyonnais
André Hernoud
La production de la soie se développe au sud du département et le long du Rhône. Trois enquêtes donnent des détails sur la commune de Loire, qui est le centre le plus important de sériciculture. L’article indique les différentes quantités de production et les prix.
Enquêtes sur la culture du mûrier au XIXe siècle
André Hernoud
Le Ministère de l’Agriculture, les préfets et la Société d’agriculture cherchent à promouvoir la culture du mûrier, indispensable pour l’industrie de la soie, mais avec des résultats variables, selon la bonne volonté des maires et des individus. Des statistiques établies de 1818 à 1924 donnent une idée d’ensemble, même si elles paraissent incomplètes.
La soie
H. Bouvier
Un spécialiste de sériciculture évoque l’origine de la soie et son introduction progressive en Europe et en France. Grâce aux innovations et aux améliorations techniques de fabrication la France est, en 1843, « année de production maximum, au premier rang des pays européens », avant que le déclin mène à la disparition de cette production en 1965.
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