Sommaire du N° 186
Le lecteur pourra parcourir diverses régions, du Haut Beaujolais jusqu’au Plateau Lyonnais, en observant des activités essentielles aux productions de ce que les géographes appellent le secteur primaire : celles du mineur et de l’agriculteur.
Notre revue a déjà publié des articles concernant l’histoire de l’exploitation minière du Lyonnais et du Beaujolais. Poursuivant cette tradition, voici une étude détaillée de l’extraction des minerais au cours des XVIIe et XVIIIe siècles. Soulignons l’importance de la recherche archéologique minière, qui réserve bien des surprises à propos de sites peu connus ou même inconnus du public, de l’évolution des techniques et des conditions de travail. Nous espérons que ces articles éveilleront l’intérêt pour ce domaine un peu négligé et lui donneront toute la place qu’il mérite lors des fouilles préventives.
Après le mineur, voici l’agriculteur. On nous dira qu’il est encore bien présent dans le territoire et les paysages, mais il y a peu de documents écrits qui contiennent la mémoire de la vie de tel ou telle d’entre eux. Sous la plume d’un témoin de confiance, un couple et une femme veuve tiennent pour nous leur « récit de vie professionnelle ». L’intérêt en est double : si le temps évoqué ici est très proche de nous (et une bonne partie des lecteurs s’y retrouveront), les « travaux et les jours » de ce même temps n’ont guère fait l’objet de descriptions, car presque toujours, dans L’Araire et ailleurs, on se consacre à des époques plus lointaines et plus exotiques à nos yeux, alors qu’il y a très peu de lignes concernant la vie professionnelle des paysans aux temps récents de mutation technique, sur un arrière-plan de désintérêt pour la petite agriculture traditionnelle. Et par ailleurs, on appréciera le témoignage émouvant et rare de ces « derniers paysans » d’un coin de territoire gagné définitivement par l’urbanisation.
Le dernier article nous présente une vénérable demeure où se sont succédé des générations de notaires et qui garde le souvenir, cette fois sous forme d’exposition, de l’agriculture locale dans les années 1950. La vigne, toujours présente ici, nous rappellera cette même culture disparue d’une grande partie du Plateau Lyonnais, qui était encore pratiquée par nos trois agriculteurs de l’article précédent. En outre, nous saluons au passage le désir de conservation du patrimoine bâti, alors que trop souvent encore, on détruit ou laisse dépérir les témoignages, qu’ils soient humbles ou prestigieux, des temps passés.
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